Intra-organisme : Contexte mobilisant tous les acteur.trice.s d’un même organisme

Conditions

Dans ce contexte, toutes les personnes intéressées au sein d’un organisme communautaire sont invitées à dire leur mot sur leur façon de voir et de comprendre les pratiques d’autonomie visant les destinataires de l’action de leur organisme. Ce contexte exige la présence d’un.e accompagnateur.trice afin de garantir le respect des règles du jeu, d’assurer une logistique plus impliquante en matière de temps et d’offrir un regard externe sur le processus. L’accompagnateur.trice joue un rôle important, tant sur le plan de l’organisation logistique des rencontres et des ateliers réflexifs que sur le plan de l’animation des rencontres et de la préparation des documents pertinents à la démarche réflexive.

Dans ce contexte d’application, il s’agit de former au minimum trois groupes homogènes composés 1. des intervenant.e.s (trois au minimum); 2. des destinataires de l’action (trois au minimum); 3. des administrateur.trice.s du conseil d’administration (trois au minimum). Dans un premier temps, ces trois groupes feront l’exercice de réflexions chacun de leur côté en atelier. Après quoi, une réunion de mise en commun du travail de réflexion animée par les accompagnateur.trice.s est convoquée afin que chacun des groupes puisse communiquer, à tour de rôle, les résultats de son analyse des positionnements actuels et désirés. Cette mise en commun permet alors le débat sur les points de divergence et l’identification des points de convergence dans la perspective de suggérer aux membres du conseil d’administration des pistes de réflexion et d’action permettant soit de consolider des acquis ou de changer de cap. En fait, la démarche vise à favoriser un partage collectif des points de vue entre ces trois groupes sur les pratiques d’autonomie mises en œuvre auprès des destinataires de l’action de l’organisme. Compte tenu des enjeux organisationnels potentiellement conflictuels associés à cette démarche, il importe de s’assurer de l’engagement volontaire des participant.e.s. Chaque personne qui s’implique volontairement dans la démarche doit avoir de l’intérêt pour le développement de l’organisme et pour son rôle. Les personnes qui s’engagent dans la réflexion sont prêtes à entendre les différents points de vue, et à réfléchir ensemble à l’orientation de ses pratiques et des répercussions que ces dernières ont sur les destinataires.

Les conditions d’engagement associées à cette démarche doivent être précisées dès le départ à tous les participant.e.s. En effet, la démarche implique un minimum de six rencontres avec l’accompagnateur.trice et exige donc de la disponibilité et du temps. La démarche se réalise généralement sur une période de trois à six mois.  

Avantages

  • Aspect formatif : apprentissages des logiques différentes de pratiques d’autonomie des organismes communautaires.
  • Faire le point sur les pratiques d’autonomie actuelles d’un organisme en considérant l’ensemble des points de vue des groupes d’acteur.trice.s. Être sensibilisé.e aux pratiques d’autonomie souhaitées par chacun de ces groupes d’acteur.trice.s.
  • Développer un sentiment d’appartenance accru à l’égard de l’organisme, puisque les différents acteur.trice.s ont l’occasion de s’exprimer et de faire des propositions quant à l’orientation des pratiques d’autonomie (approche participative de tous les acteur.trice.s).
  • La démarche peut mener tous les groupes d’acteur.trice.s à une meilleure compréhension de la mission, des pratiques, des structures décisionnelles et des réalités et défis que rencontre l’organisme.
  • Meilleure cohésion et volonté de partage et de transfert des connaissances entre ces trois groupes.
  • La démarche permet de mettre en communication tous les groupes d’acteur.trice.s impliqué.e.s dans l’organisme, dont les membres du CA, qui seront à l’écoute des points à considérer pour orienter le développement des pratiques d’autonomie communautaires de l’organisme.

Limite

La principale limite réside dans le fait d’entreprendre cette démarche à l’interne sans que les acteur.trice.s puissent bénéficier des pratiques adoptées par un autre organisme, comme proposé par le troisième contexte d’application.

Défis

  • Niveau d’engagement important de la part de tous les participant.e.s et volonté de s’impliquer dans une démarche réflexive sur les pratiques de l’organisme pouvant s’échelonner sur plusieurs mois.
  • Sur le plan de la logistique, la disponibilité en matière de temps de la part de tous les groupes d’acteur.trice.s peut représenter un défi.
  • Disponibilité du budget pour l’accompagnement.

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