Inter-organismes : contexte de dialogue avec un autre organisme d’un même secteur ou d’un secteur différent
Dans un contexte de dialogue avec un autre organisme d’un même secteur ou d’un secteur différent
- Un accès direct au guide d’animation et au schéma d’analyse qui permet d’expérimenter l’exercice en prenant connaissance de ses modalités, conditions et mises en garde présentées sur le site Web.
- Aspect formatif : apprentissages des différentes logiques de pratiques d’autonomie des organismes communautaires.
- Cette première exploration permet d’avoir un aperçu du potentiel réflexif de l’exercice pour réfléchir aux orientations des pratiques de l’organisme s’il était partagé et discuté avec d’autres membres de l’association.
- Peu exigeant sur le plan de la disponibilité et du temps à allouer.
- Peu coûteux (sans accompagnement).
Conditions
La particularité de ce contexte d’application de la démarche réflexive réside dans la nécessité d’être deux organismes différents intéressés à participer à la démarche. Ces deux organismes sont invités à réaliser les ateliers réflexifs ensemble en misant sur le partage et l’inspiration d’expériences et de pratiques différentes.
Ce contexte de dialogue est donc constitué de deux intervenant.e.s et de deux destinataires issu.e.s d’organismes communautaires du même secteur (femmes, jeunes, handicap, santé mentale, etc.) ou de nature et de perspectives relativement différentes (ex. : un groupe de travail de rue avec un groupe de personnes en situation de handicap). Deux participant.e.s à la démarche sont recruté.e.s au sein de chaque organisme de la façon suivante :

L’exercice de réflexion se déroule au sein de deux ateliers séparés regroupant les deux intervenant.e.s de deux organismes différents dans un premier atelier, et les deux destinataires de ces organismes dans un second atelier. Autrement dit, les intervenant.e.s font l’exercice ensemble, mais sans la présence des destinataires qui échangent aussi entre eux.elles sans les intervenant.e.s.

Le fait de regrouper entre eux.elles les intervenant.e.s et les destinataires séparément favorise le soutien mutuel dans le travail réflexif exigé par cette démarche du fait de partager le même statut dans les deux organismes. Pour chacun de ces ateliers, un.e accompagnateur.trice externe formé.e à ce type d’intervention anime les discussions et guide les participant.e.s dans leurs réflexions tout au long de l’exercice, d’une durée de trois heures. Pour en savoir plus sur l’importance de la présence et du rôle d’un.e accompagnateur.trice dans la réalisation de l’exercice réflexif, cliquez ici. Au terme de ces trois heures, une mise en commun des réflexions sur les positionnements actuels et désirés est réalisée entre les participant.e.s afin d’en identifier des enjeux.
Avantages
- Aspect formatif : apprentissages des logiques différentes de pratiques d’autonomie des organismes communautaires.
- Possibilité de rencontrer une autre personne de même statut impliquée dans l’action communautaire d’un autre organisme pouvant ou non provenir d’un secteur différent de l’action communautaire. Il s’agit de prendre connaissance d’une autre réalité que celle de son organisme et de partager une compréhension mutuelle des enjeux de positionnement des pratiques d’autonomie et même, potentiellement, de réfléchir à des pistes de solution lorsqu’il y a des tensions entre les positionnements actuel et désiré.
- La possibilité de mettre en perspective les points de vue des destinataires avec ceux des intervenant.e.s en regard de l’orientation des pratiques d’autonomie de leur organisme.
- Si les organismes proviennent de secteurs différents, l’avantage est d’avoir accès à d’autres enjeux potentiels que ceux affectant des organismes d’un même secteur. Ces expériences d’échange peuvent être propices à la création de liens interorganismes issus de la base appelant à la solidarité.
Limites
- La principale limite réside dans le risque que les connaissances et les apprentissages réalisés dans ce contexte d’application soient limités aux seul.e.s participant.e.s des ateliers, privant ainsi les autres acteur.trice.s des deux organismes communautaires impliqués des retombées potentielles des ateliers de réflexion.
- Comme le cheminement favorisé par cette démarche de réflexion n’aura pas été partagé par tous les groupes d’acteur.trice.s composant les organismes respectifs, il sera difficile de tirer profit de ces savoirs pour réexaminer les orientations de l’association en matière de pratiques d’autonomie et assurer un suivi organisationnel.
- Le faible nombre de participant.e.s impliqué.e.s par organisme dans la démarche entraîne également une faible représentativité des points de vue sur les pratiques d’autonomie vécues par les différents groupes d’acteur.trice.s.
- En somme, cet exercice n’aura pas la même portée sur l’orientation et le développement des pratiques d’autonomie à venir si les acteur.trice.s des instances décisionnelles, comme la coordination ou les administrateur.trice.s du CA, ne sont pas impliqué.e.s dans le processus dès le départ.