Planifier la démarche
L’organisme intéressé par la démarche réflexive proposée dans ce site Internet est d’abord invité à planifier sa participation et à se familiariser avec quelques notions essentielles. Dans cette étape, vous êtes invités à explorer le schéma d’analyse des pratiques d’autonomie communautaireset à comprendre le travail de positionnement en trois étapes qu’il permet. De plus, vous découvrirez que l’exercice réflexif peut se faire selon trois contextes d’application différents.
Schéma des pratiques d’autonomie communautaires : trois tendances qui se dégagent des pratiques d’autonomie communautaires actuelles au Québec
Plusieurs années de réflexion et de partage d’expériences nous ont amené à cerner trois tendances qui se dégagent des pratiques communautaires actuelles au Québec : les mandats d’expertise, de représentation et de participation. Nous présentons ces trois tendances sous la forme d’un outil d’analyse proposant une réflexion sur l’autonomie des destinataires de l’action communautaire : le schéma d’analyse des pratiques d’autonomie communautaire (Outil 1 et Outil 2).
Schéma d’analyse des pratiques d’autonomie communautaire

Ces trois grandes tendances peuvent englober différentes pratiques mises de l’avant par les groupes et sont susceptibles d’encourager le développement d’une certaine forme d’autonomie chez les destinataires. Le type d’autonomie que permet de développer chaque tendance est différent d’un mandat à l’autre. Regroupées au sein d’un schéma triangulaire qui permet de bien distinguer chaque tendance disposée aux extrémités du triangle, ces dernières deviennent donc des positionnements.
Caractéristiques des trois tendances
Ce tableau présente un résumé des trois mandats : expertise, représentation et participation.

Historique du développement de ces trois tendances
Dans un premier temps, nous avons réfléchi collectivement autour de la question de l’autonomie des destinataires de l’action communautaire à partir d’une documentation sur le concept philosophique et sociologique d’autonomie, et des usages de ce concept par les auteur.trice.s de la littérature scientifique traitant de l’évolution des pratiques communautaires au Québec.
Dans un deuxième temps, nous avons dégagé des types d’autonomie (orientée, anticipée, partagée) selon ces trois tendances à partir de trois critères :
- les différents mandats que se donnent les groupes communautaires afin de favoriser l’autonomie des destinataires de leur action;
- les diverses finalités qu’ils poursuivent;
- le type de reconnaissance politique qu’ils recherchent.
Précisons que ces trois tendances caractérisent les divers positionnements des pratiques d’autonomie qui ont pu être dégagés de nos discussions collectives. Nous les avons identifiés à partir de la nature du mandat de l’organisme, même si celui-ci peut très bien cumuler les trois dans sa mission associative. Il s’agit des mandats d’expertise, de représentation et de participation, que nous avons présentés sous la forme d’un outil d’analyse proposant une réflexion sur l’autonomie des destinataires de l’action communautaire. Cet outil se nomme schéma d’analyse des pratiques d’autonomie communautaires.
Après avoir convenu de la pertinence de ce schéma d’analyse pouvant s’appliquer à tous les secteurs de l’action communautaire, nous avons entrepris une recherche exploratoire auprès de huit organismes communautaires de régions et de secteurs géographiques différents. Cette recherche, soutenue par le Service aux collectivités de l’UQAM, a fait l’objet d’un rapport (Outil 4) et d’un mémoire de maîtrise en travail social (Outil 3). Les résultats positifs attestant la validité de notre cadre d’analyse des pratiques d’autonomie nous ont conduits, en 2019, à formuler une demande de subvention auprès du MELS. Il s’agissait d’offrir un accompagnement, dans le cadre d’ateliers réflexifs, à 23 organismes communautaires de 4 secteurs différents (santé mentale, handicap, femmes et logement) répartis dans 5 régions du Québec. L’évaluation positive des participant.e.s (intervenant.e.s et destinataires) aux ateliers réflexifs était suivi d’une recommandation visant à pérenniser ce type de démarche réflexive sur les pratiques d’autonomie communautaires. Ce site Web est l’un des moyens que nous avons privilégiés.
Trois contextes d’application
Pour réaliser la démarche réflexive sur l’autonomie des destinataires de l’action communautaire et, possiblement, orienter le développement de votre organisme, trois contextes d’application sont possibles. Ces trois contextes sont très différents et, par conséquent, représentent des avantages, des limites, des défis et des conditions d’application propres à chacun.
Avant de vous lancer dans votre démarche réflexive, il est donc primordial de bien comprendre chaque contexte d’application. Nous vous invitons à réfléchir aux conditions de réalisation avant d’arrêter votre choix, dont notamment les besoins de l’organisme et les objectifs de la démarche réflexive, le niveau d’engagement nécessaire, la disponibilité et le temps, le budget disponible, l’accompagnement externe ainsi que l’état et la qualité des relations actuelles entre les différents groupes d’acteur.trice.s (destinataires, intervenant.e.s, administrateur.trice.s, etc.)
Consultez ce tableau résumé pour faciliter le choix du contexte d’application qui vous convient.