Assurer un suivi
Si les réflexions entourant les pratiques d’autonomie permettent aux participant.e.s de considérer avec du recul la position et l’orientation de leur organisme communautaire, elles peuvent aussi les aider à baliser le cours de son développement. Cette section du site Internet aborde le suivi qui peut être fait après avoir réalisé l’exercice réflexif, soit la façon dont les participant.e.s à la démarche peuvent utiliser les résultats des réflexions afin que l’organisme puisse en bénéficier sur le plan de l’amélioration de ses pratiques.
Un suivi adapté au contexte d’application choisi
Le suivi à réaliser suite à l’exercice réflexif variera en fonction du choix du contexte d’application de l’exercice réflexif réalisé (exploratoire, intra-organisme et inter-organisme).
Piste de réflexion : au-delà de la gestion efficace de l’action communautaire
La démarche réflexive sur les pratiques d’autonomie communautaire que nous proposons ne s’inscrit pas dans l’objectif de trouver les meilleures pratiques d’autonomie communautaire, mais dans celui de mieux définir le rôle social de l’action communautaire québécoise. Il s’agit de doter les acteur.trice.s impliqué.e.s dans les organismes communautaires de moyens collectifs pour mieux comprendre le sens de leurs pratiques auprès des personnes qui sollicitent un soutien auprès d’eux.elles.
Nous avons pu constater que cet exercice de recul quant aux pratiques exercées et à celles qui sont souhaitées permettait de définir plus clairement le rôle de leur organisme de même que leur projet social. Nous l’avons vu, l’expertise, la participation de même que la représentation ne visent pas automatiquement l’émancipation et la défense des droits des personnes pour qui ces mandats sont exercés. Ces mandats peuvent être interprétés comme autant d’injonctions à l’autonomie en s’adaptant aux conditions d’appauvrissement, de responsabilisation individuelle et de rentabilité économique.
À quelles transformations sociales réfère-t-on lorsqu’on dit pratiquer l’action communautaire? Ainsi, aborder directement ces enjeux d’interprétation des mandats de l’action communautaire implique d’évaluer les répercussions que certaines pratiques d’autonomie peuvent avoir sur l’autonomie des destinataires quant aux actions et aux conditions d’existence sociale. La recherche d’efficacité est donc relative aux objectifs visés par l’organisme.
Si, historiquement, l’action communautaire est née de la volonté de citoyen.ne.s désirant transformer leurs conditions d’existence sociale et défendre leurs droits en mettant en place des associations à but non lucratif, rien ne nous assure que cette action puisse évoluer dans le même sens. Nous avons observé que cette démarche réflexive offrait aux acteur.trice.s communautaires des conditions favorables pour faire le point sur le sens de leurs pratiques avant même de chercher à rendre plus efficaces leurs pratiques. Il en va du type de projet social que veulent mettre de l’avant les acteur.trice.s communautaires avec les personnes pour lesquelles les organismes existent.